Pour rappel, Delesalle est l'un des seuls pro qui depuis 2012 dit, sans le crier, que les chiffres du marché sont biaisés par un effet de structure et que les délais de vente sont devenus énormes à Paris.
Mais c'est surtout un notaire habituellement prudent dans ses déclarations et qui ne fait généralement pas état de la baisse réelle quand elle est là, et qui n'envisage pas non plus de baisse à venir quand il lui arrive (très rarement) de faire des prévisions..
Petit retour sur ses déclarations :
2010 : le marché parisien s'emballe
Juin :
viewtopic.php?p=1066796#p1066796
"Les biens tournent à une vitesse dingue, observe pour sa part Thierry Delesalle, président de la commission de conjoncture immobilière. Il est actuellement plus facile de trouver un acquéreur qu'un locataire". Pour Me Delesalle, "si la hausse continue, on s'attend à Paris intra-muros à une hausse des prix supérieure à 10%" sur l'ensemble de l'année 2010, soit bien au-delà de l'inflation.
2011 : dernière ligne droite, avant le retournement à l'automne
Avril =>
viewtopic.php?p=1276128#p1276128
En matière immobilière, Paris n'est pas la France. (..) L'envolée a continué début 2011. «De décembre 2010 à février 2011, les prix ont progressé de 5,2%, affirme Me Thierry Delesalle, président de la commission immobilière des notaires en Ile-de-France. En douze mois glissants, de juin 2010 à juin 2011, nous ne serons pas loin des 20% d'augmentation.»
Mai => Il n'y a pas de bulle, c'est de la pénurie :
http://new.bulle-immobiliere.org/forum/ ... 6#p1295586
Baisse des volumes et poursuite de la hausse de prix, c'est le constat résumant la situation actuelle du marché immobilier à Paris et en Ile-de-France. Une situation assez paradoxale que la Chambre des Notaires de Paris-Ile-de-France voit se poursuivre dans les prochains mois.
Les notaires de Paris-Ile-de-France réfutent en tout cas toute idée d'une bulle alimentée par de la spéculation, décrivant toujours Paris comme un marché de pénurie. "On est pas non plus dans une configuration de retournement de marché" estime le notaire Thierry Delesalle. La clientèle étrangère ne peut pas non plus être associée à une surenchère des prix puisqu'elle ne représente guère plus de 5% des transactions dans Paris en se concentrant la plupart du temps sur des biens d'exception.
Pour autant, les notaires de Paris parlent d'un "marché tendu" dans lequel on ne peut plus vraiment dire que les vendeurs ont la main. Un marché tendu car les limites de solvabilité ne cessent d'être repoussées par la hausse des prix cumulée à la remontée des taux d'intérêt.
Aout => ca va baisser, mais pas à Paris
http://www.lavieimmo.com/prix-immobilie ... 12526.html
Paris dépasse les 8 000€/m², et prend +22,7 % sur un an. « A moins qu’un vaste programme de construction soit mis en œuvre en Île-de-France, je ne vois pas comment les prix pourraient baisser durablement », livrait fin juillet Maître Thierry Delesalle, notaire dans le 1er arrondissement.
Novembre : le marché est en train de se retourner, Delesalle le dit, mais ne veut pas faire de pronostic
viewtopic.php?p=1403287#p1403287
Le marché immobilier francilien marque le pas. Le nombre de transactions baisse et les prix, qui ne progressent plus, pourraient rapidement suivre le même chemin. Longtemps abonnée aux hausses de prix de plus de 20 %, Paris elle-même n’échappe pas à la tendance
(..)
Ce mouvement de baisse devrait se confirmer d’ici la fin de l’année voire s’accentuer, le secteur souffrant d’une comparaison défavorable avec les volumes particulièrement soutenus du quatrième trimestre 2010, tant dans le neuf que dans l’ancien. « Il est assez difficile de faire des pronostics sur l’ampleur de la baisse des transactions au quatrième trimestre », indique Thierry Delesalle, président la Commission de conjoncture immobilière des Notaires. « L’annonce du durcissement de la fiscalité sur les plus-values immobilières, fin septembre, a dynamisé les volumes, un grand nombre de propriétaires souhaitant boucler leur vente suffisamment vite pour échapper à la réforme. On estime que 10 à 15 % des ventes réalisées depuis le début du quatrième trimestre l’ont été dans ce cadre. Cela va momentanément tempérer, au moins partiellement, la tendance à la baisse ».
2012: la hausse est terminée
Janvier : Delesalle confirme que le sommet était mi-2011 et que les négo reviennent sur le marché, mais que la pierre reste le meilleur placement qu'il soit..
viewtopic.php?p=1438665#p1438665
En ce qui concerne l’évolution des prix, cela dépend essentiellement de deux facteurs qui sont toujours capitaux dans l’immobilier : la confiance dans l’avenir et les taux de crédit. En matière de confiance, les échéances électorales engendrent une incertitude qui ne va pas pousser les ménages à acheter. Pour l’évolution des taux d’emprunt et les conditions de crédit, ils sont déterminants mais difficile aujourd’hui à pronostiquer. Je pense qu’il y aura moins de vendeurs à Paris en 2012. En ce qui concerne les acquéreurs, tout dépendra des conditions de crédit. En tout cas, depuis l’été dernier à Paris, les prix ont atteint un sommet. Actuellement nous sommes arrivés à un plateau qui oscille depuis 6 mois entre 8 350€/m2 et 8 360€/m2 de moyenne pour un bien parisien. Par contre, ce que l’on constate c’est qu’en fonction des qualités du bien il y a des différences notables. Un bien «zéro défaut» se vend toujours aussi vite. En revanche, la quasi-majorité des biens a des défauts, et pour ceux-là, on a retrouvé une certaine possibilité de négociation, de l’ordre de 5 à 10 %. Ce qui veut dire que le marché s’assagit, s’assainit. On ne vend plus tout à n’importe quel prix. Un rez-de-chaussée ne se vend pas comme un 5e étage exposé au soleil. Et fort heureusement d’ailleurs. C’est quand même plus sain.
La pierre reste-elle un bon placement ?
T. D. : Certes, ce n’est pas un placement liquide et c’est le gros inconvénient de l’immobilier. En revanche, pour un placement à long terme pour leur retraite, les Français ont compris depuis longtemps que c’était l’un des meilleurs placements.
Septembre : il n'est plus question de baisse, au contraire :
viewtopic.php?p=1616174#p1616174
"Il va y avoir un nouveau record à Paris", a prévenu Thierry Delesalle, notaire à Paris, lors d'une conférence de presse, indiquant que les indicateurs avancés pointaient une hausse des prix en septembre et octobre. Sur un an, la hausse des prix sur Paris se monte désormais à 2,5%.
Octobre : la hausse annoncée ne se réalise pas, alors il annonce une "stagnation dans la hausse", et une structure du marché qui change.
viewtopic.php?p=1644436#p1644436
« Pour le moment, on ne voit pas de baisse dans les avant-contrats signés à Paris, répète Thierry Delesalle, notaire dans le 1er arrondissement et président de la Commission de conjoncture immobilière des Notaires de Paris Île-de-France. Mais nous sommes dans un marché bloqué : les seuls biens qui se vendent à l’heure actuelle sont des biens sans défaut, pour lesquels les acheteurs acceptent de payer cher. D’où cette « stagnation dans la hausse » des prix à laquelle on assiste depuis plusieurs mois ».(..)« Le jour où les vendeurs de biens avec défauts accepteront de revoir leurs prétentions à la baisse, il y aura un ajustement de prix, poursuit Me Delesalle. Quant à dire si et quand cela se produira, et de combien sera cet ajustement, je ne le peux pas… ».
2013 : le retournement est acté depuis plus d'un an
Janvier : Delesalle parle de résistance et d'un marché qui ne pourra pas baisser en IDF :
viewtopic.php?p=1691093#p1691093
Comment se porte le marché de l’immobilier français?
Me Thierry Delesalle : Il a été constaté une baisse de volume des transactions entre 10 et 20% en fonction des régions et les prix ont commencé à baisser dans certains secteurs, mais l'ensemble résiste pour le moment.
(..)
Me Thierry Delesalle : Les stocks de biens mis en vente continuent à grossir, car les vendeurs se refusent pour le moment à baisser.
Cela ne pourra pas durer éternellement et ces stocks auront nécessairement une influence sur les prix qui devront baisser pour débloquer le marché.
Ce phénomène a déjà commencé dans les régions économiquement moins dynamiques ; toutefois il sera limité par l'insuffisance de logement dans de nombreuses régions, notamment l'Ile de France.
Avril 2013 :
Plus d'un an après le retournement, Delesalle et les notaires admettent clairement que le retournement a débuté mi-2011 http://www.lepoint.fr/immobilier/immobi ... 858_31.php
"À Paris, les prix, qui ont gagné 40 % entre mi-2009 et mi-2011, enregistrent leur première baisse : - 5 % en moyenne en huit mois", relève Me Thierry Delesalle, porte-parole des notaires franciliens.
Septembre : ca frétille ^^ =>
viewtopic.php?p=1794116#p1794116
«Ça frétille, mais ça reste très fragile. » La formule de Thierry Delesalle, notaire à Paris, illustre bien l’attentisme qui règne sur le marché de l’immobilier en Ile-de-France en cette rentrée. Les derniers chiffres des notaires, rendus publics hier, montrent une stagnation des prix (- 0,4% sur le 2e trimestre 2013) et une petite hausse des ventes (+ 8% de transactions dans l’ancien) dans des volumes qui restent faibles.
2014 : plus de 2 ans sans hausse, la tendance baissière du marché est actée, Delesalle parle ouvertement
Fevrier : Fin de l'engoument pour l'immobilier. C'est la faute au gouvernement qui privilégie, certainement stupidement, l'économie réelle plutôt que la pierre...
viewtopic.php?p=1856474#p1856474
«L’immobilier n’est plus une valeur refuge, ce qui avait soutenu la reprise, inattendue, des années 2010 et 2011 »,analyse Thierry Delesalle, notaire à Paris, «mais le gouvernement fait tout pour attirer l’épargne des Français vers les entreprises plutôt que vers la pierre ».
Juin : Il admet les 3 années de baisse, confirme la tendance baissière, et laisse entendre que ca pourrait durer longtemps... (capitulation ?)
Nous sommes en fait, entre – 15 et – 25 % en nombre de transactions. D'une façon générale, le marché de l'immobilier tourne toujours au ralenti.
(..)
depuis 2, 3 ans, les prix baissent progressivement et selon les secteurs de 1 à 3% par an. Cette érosion souligne que nous assistons à une vraie tendance à la baisse
Ce phénomène ajouté à l'inflation, si il dure dix ans, pourrait donc entrainer une baisse de prix pouvant atteindre – 30 %
Le taux d’intérêt est le carburant du marché, mais n'est pas suffisant. Le taux n'est pas l'élément déclencheur. L'élément déclencheur c'est le retour à la confiance, et il n'est pas encore là
Le scénario qui se vérifie depuis 3 ans, et qui est l'un des scenario de J. Friggit, c'est un dégonflement progressif des prix