Changer de vie en changeant de boulot

[Immolyon]

Après quelques discussions en MP autour de ce sujet, je me suis dit que ça valait peut-être le coup d'ouvrir une file.

Une idée me titille depuis plusieurs années, celui de changer de boulot, de me former à autre chose.
Pourtant, j'ai à peine 29 ans, j'ai fait 5 ans d'études supérieures pour faire un boulot "intellectuel", principalement dans un bureau. Ce boulot a tout pour plaire sur le papier, dans la pratique, cela n'a rien à voir avec ce à quoi je m'attendais, résultat, je suis constamment mécontent de ce que je fais, de la manière dont je le fais, etc. Donc, je suis rarement satisfait de mes journées. Mon parcours pro a été parsemé de phases de chômage plus ou moins longues (au total en 5 ans de taf, j'ai eu 11 mois de chômage... )

Et aujourd'hui, je ne me vois pas continuer 35, euh 40 ans, dans ce type de job. J'ai envie de me sentir utile tous les jours, de mesurer concrètement les effets de mon travail, d'exprimer ma "créativité", de faire avancer mes convictions, bref, le côté concret d'un taf me manque et j'essaie de le combler par mes loisirs : bricolage, jardinage, dessin. Côté finance, je gagne actuellement un peu moins de 2000 euros/mois, mais en terme de perspectives, c'est très mou voir complètement plat sauf à monter à Paris (horreur !). Ma profession n'est pas en expansion, plutôt dans une phase de précarisation croissante et de réduction d'effectifs en Province. En plus, elle m'oblige à vivre près d'une ou dans une grande ville, ce qui entraîne des prix de l'immo et de terrain complètement hors budget et même si on me donnait les 150 000 euros pour acheter 500 m2 de terrain, je refuserais par principe... Je réfléchis à plusieurs pistes :

- changer complètement de boulot. Actuellement, je suis en train de me documenter sur le métier de charpentier après avoir fait une petite formation d'une semaine où je me suis bien éclaté il y a un an. J'envisage de suivre une formation de base type CAP par alternance (ce qui permet de ne pas faire une croix complète sur la rémunération..., mais la perte de revenu serait importante.) Cela ne m'empêcherait pas d'effectuer mon job premier en indépendant (car je l'aime dans le fond, c'est le contexte qui fait que je ne peux l'exercer correctement).

- de me lancer dans la vie militante et politique (ça c'est pour les convictions) en gardant ma vie actuelle avec l'objectif de pouvoir en faire mon activité à temps plein d'ici quelques années et pour quelques années seulement. C'est un énorme investissement en temps mais ça me passionnerait. (enfin je crois)

J'ai l'impression que l'on est assez nombreux à se poser ce genre de questions à propose de son job, de sa qualité de vie, de sa dépendance à son revenu pour pouvoir payer tout ceux à quoi on se retrouve enchaîné : loyer/mensualité, portable, internet, vacances, fringues, môme, sorties, bagnoles, etc... J'aimerais une vie plus simple, plus vraie, moins matérialiste.

Et vous ?

[ausgelander]

il y a 6 mois je gagnais 2000, en bossant a Amsterdam dans l'informatique, la belle vie, suite a un licenciement de moi même et ma copine on est rentré en france et je suis retourné dans les métiers du livre. C'est bien plus satisfaisant intellectuellement, mais ne gagnant maintenant que 1200, avec un coup de la vie plus élevé, c'est clair que ce n'est pas un choix facile et que tu devras apprendre à vivre avec moins.

[nidj]

Je bosse depuis 2001, bac+5 comme toi et mêmes "soucis" que toi. j'arrive en fin de contrat dans 2 mois et je me pose des questions sur mon avenir. Est-ce que j'ai envie de continuer ce que je fais actuellement (consultant) malgré un bon salaire? Faut-il rester à Paris? C'est un peu des problèmes de "riches". Il me semble que Cocole était un peu dans le même état d'esprit

[Discus]

Voilà un conte qui nous rappelle une vérité aussi essentielle qu’existentielle. Nous brassons parfois des pensées noires et la vie nous parait alors bien sombre. Dans ces moments là il est très utile de se rappeler que la vie n’est pas sombre. Seules nos pensées le sont.

La vie n’est pas lumineuse pour autant, ce serait une erreur -agréable- de le croire. La vie est la vie, l’amour en fait partie autant que la maladie ou la mort, un champ de fleurs autant qu’une zone industrielle.

Il ne tient qu’à nous de nous y sentir à notre place, quel que soit le lieu et l’instant.

Comment sont les gens ?

Il était une fois un vieil homme assis à l’entrée d’une ville du Moyen-Orient.

Un jeune homme s’approcha et lui dit :
- Je ne suis jamais venu ici ; comment sont les gens qui vivent dans cette ville ?

Le vieil homme lui répondit par une question :
- Comment étaient les gens dans la ville d’où tu viens ?
- Egoïstes et méchants. C’est d’ailleurs la raison pour laquelle j’étais bien content de partir, dit le jeune homme. Le vieillard répondit :
- Tu trouveras les mêmes gens ici.

Un peu plus tard, un autre jeune homme s’approcha et lui posa exactement la même question.
- Je viens d’arriver dans la région ; comment sont les gens qui vivent dans cette ville ? Le vieille homme répondit de même :
- Dis-moi, mon garçon, comment étaient les gens dans la ville d’où tu viens ?
- Ils étaient bons et accueillants, honnêtes ; j’y avais de bons amis ; j’ai eu beaucoup de mal à la quitter, répondit le jeune homme.
- Tu trouveras les mêmes ici, répondit le vieil homme.

Un marchand qui faisait boire ses chameaux non loin de là avait entendu les deux conversations. Dès que le deuxième jeune homme se fut éloigné, il s’adressa au vieillard sur un ton de reproche :
- Comment peux-tu donner deux réponses complètement différentes à la même question posée par deux personnes ?
- Celui qui ouvre son coeur change aussi son regard sur les autres, répondit le vieillard. Chacun porte son univers dans son coeur.

[farfounet]

@Discus
Très joli conte (soufi je crois ?)

[nidj]

Si tu veux des nouvelles fraiches de cocole

http://cocole.com/je-vais-travailler-avec-paul/


HS/
(je n'ai pas de MP désolé)
Salut ausgelander, si tu veux qu'on se refasse une bouffe appelle moi..
A+ jaja
FIN HS/

Cocole et moi allons avoir le même employeur

[Immolyon]

il y a 6 mois je gagnais 2000, en bossant a Amsterdam dans l'informatique, la belle vie, suite a un licenciement de moi même et ma copine on est rentré en france et je suis retourné dans les métiers du livre. C'est bien plus satisfaisant intellectuellement, mais ne gagnant maintenant que 1200, avec un coup de la vie plus élevé, c'est clair que ce n'est pas un choix facile et que tu devras apprendre à vivre avec moins.

C'est sûr que ce n'est pas facile (côté salaire) mais déjà en quittant Lyon, la part du logement pourrait baisser de 40%.

J'ai aussi de temps en temps l'impression de bosser mais de faire un boulot qui ne sert pas à grand chose, qui ne fait pas avancer le schmilblik (dans le sens que je souhaiterais...)

J'aimerais trouver une activité qui donne du sens à mon boulot.

[ben94]

Après quelques discussions en MP autour de ce sujet, je me suis dit que ça valait peut-être le coup d'ouvrir une file.

Une idée me titille depuis plusieurs années, celui de changer de boulot, de me former à autre chose.
Pourtant, j'ai à peine 29 ans, j'ai fait 5 ans d'études supérieures pour faire un boulot "intellectuel", principalement dans un bureau. Ce boulot a tout pour plaire sur le papier, dans la pratique, cela n'a rien à voir avec ce à quoi je m'attendais, résultat, je suis constamment mécontent de ce que je fais, de la manière dont je le fais, etc. Donc, je suis rarement satisfait de mes journées. Mon parcours pro a été parsemé de phases de chômage plus ou moins longues (au total en 5 ans de taf, j'ai eu 11 mois de chômage... )

Et aujourd'hui, je ne me vois pas continuer 35, euh 40 ans, dans ce type de job. J'ai envie de me sentir utile tous les jours, de mesurer concrètement les effets de mon travail, d'exprimer ma "créativité", de faire avancer mes convictions, bref, le côté concret d'un taf me manque et j'essaie de le combler par mes loisirs : bricolage, jardinage, dessin. Côté finance, je gagne actuellement un peu moins de 2000 euros/mois, mais en terme de perspectives, c'est très mou voir complètement plat sauf à monter à Paris (horreur !). Ma profession n'est pas en expansion, plutôt dans une phase de précarisation croissante et de réduction d'effectifs en Province. En plus, elle m'oblige à vivre près d'une ou dans une grande ville, ce qui entraîne des prix de l'immo et de terrain complètement hors budget et même si on me donnait les 150 000 euros pour acheter 500 m2 de terrain, je refuserais par principe... Je réfléchis à plusieurs pistes :

- changer complètement de boulot. Actuellement, je suis en train de me documenter sur le métier de charpentier après avoir fait une petite formation d'une semaine où je me suis bien éclaté il y a un an. J'envisage de suivre une formation de base type CAP par alternance (ce qui permet de ne pas faire une croix complète sur la rémunération..., mais la perte de revenu serait importante.) Cela ne m'empêcherait pas d'effectuer mon job premier en indépendant (car je l'aime dans le fond, c'est le contexte qui fait que je ne peux l'exercer correctement).

- de me lancer dans la vie militante et politique (ça c'est pour les convictions) en gardant ma vie actuelle avec l'objectif de pouvoir en faire mon activité à temps plein d'ici quelques années et pour quelques années seulement. C'est un énorme investissement en temps mais ça me passionnerait. (enfin je crois)

J'ai l'impression que l'on est assez nombreux à se poser ce genre de questions à propose de son job, de sa qualité de vie, de sa dépendance à son revenu pour pouvoir payer tout ceux à quoi on se retrouve enchaîné : loyer/mensualité, portable, internet, vacances, fringues, môme, sorties, bagnoles, etc... J'aimerais une vie plus simple, plus vraie, moins matérialiste.

Et vous ?

Et moi, presque pareil, 6 ans que je bosse maintenant, 1 an de chomage mis bout a bout. J ai aussi envie de me lancer dans la vie politique mais sans stabilite au niveau de mon emploi, c est pas evident ( l esprit pas libre pour le faire). Ingenieur de formation, prof de math a mi temps aujourd hui (pour faire justement quelque chose d'utile). Bref pas facile de trouver sa voie

[tarbouif]

Personnellement, j'ai un boulot (trop) pépère dans une très grosse boite avec encore à faire environ 30 ans avant la retraite... J'habite et bosse en province. J'ai un bon salaire (en gros 2 fois celui de Immolyon a priori). J'ai déjà l'idée pour mon démarrage d'activité qui me plairait (et me plait déjà depuis longtemps) à mon compte, etc... tout est prêt (idée depuis 5 ans, déjà un peu formé, structure juridique prévue, partenaires, etc...). Ce qu'il me manque c'est juste l'impulsion de départ ! Et surtout... l'assurance de retrouver mon salaire rapidement.

Eh oui, ce qui me bloque, c'est la cupidité (qu'on peut aussi traduire en "confort de vie" pour ma femme - qui bosse aussi mais gagne 2x moins-, mes 3 enfants et moi) ! A mon avis, je ne suis pas le seul à être dans ce cas...

En France, on n'a pas de pétrole mais on a des idées

Pour te donner du courage, je peux te dire que j'ai perdu environ 80 000 € depuis que j'ai créé ma boite, entre ce que j'ai mis dedans et surtout le manque à gagner en salaire.

Après 5 ans, la boite se porte plutôt très bien, je me verse un salaire confortable, mais toujours en dessous de ce que je gagnais avant....en 2003 !

[Immolyon]

Je suis revenu à ce genre de réflexion en constatant que pour parvenir à habiter le logement que je souhaite (une maison bioclimatique économe en énergie et naturel dans un environnement plutôt peu dense en habitation), je ne pourrais pas le faire autour de Lyon à cause du prix exorbitant des terrains.
D'où une réflexion : comment faire pour aller habiter dans un coin au climat sympa, au terrain accessible ? De quoi vivre là-bas ? En constatant que mon boulot n'existait pas là-bas, je me suis demandé ce que je pourrais faire d'autre sachant qu'il ne me satisfait qu'à moitié.

Je pourrais aussi prendre le problème à l'envers, comment faire un autre boulot qui me permette de gagner bcp plus, soit 4000 à 5000 euros/mois. Et là, je sèche encore plus... pour trouver un job qui aurait du sens

[francis]

Actuellement, je suis en train de me documenter sur le métier de charpentier après avoir fait une petite formation d'une semaine où je me suis bien éclaté il y a un an.

Ayant été moi même charpentier-couvreur (employé) je ne te conseille pas du tout cette profession.
C'est extrêmement dur physiquement et pas du tout adapté à une personne qui travaille dans les bureaux
depuis X années.
Il n'y a que le patron qui gagne bien sa vie, les employés triment pour moins que ce que tu gagnes actuellement.
D'un autre côté si ton idéal est de te lever à 6h du mat pour être sur le chantier à 7h et de soulever 3 tonnes de tuiles,
poutres, chevrons etc... , dans la journée............ pourquoi pas.

[investisseur_31]

Un boulot idéal pour une reconversion, avec du temps libre, assez pérenne et un salaire presque correct : prof mais faut avoir un minimum la vocation et on peut traverser des périodes "sombres" aussi

J'en parle parce que c'est un métier assez accessible si on est motivé pour se remettre un peu dans son domaine d'études passé ...

[theflow]

Mais pourquoi charpentier?
On est sur un forum immo , on sait que le secteur ne se porte pas vraiment bien , l'avenir n'est peut-être pas super encourageant , nan?
Je comprend tout à fait l'attirance pour un métier manuel ( c'est vrai qu'on a de quoi être fier de soi quand on est un bon artisan ) mais je ne sais pas si le secteur est super porteur .

En même temps , si l'immo se casse la gueule d'un coup, que les terrains redeviennent abordables et que les gens font appel à de bons artisans pour construire ou retaper des maisons en bois (passives tant qu'on y est) , ça serait vraiment top

[BulleDog]

« Le bonheur, on ne le trouve pas, on le fait. Le bonheur ne dépend pas de ce qui nous manque, mais de la façon dont nous nous servons de ce que nous avons. » Arnaud Desjardins

[Beuaaah]

« Le bonheur, on ne le trouve pas, on le fait. Le bonheur ne dépend pas de ce qui nous manque, mais de la façon dont nous nous servons de ce que nous avons. » Arnaud Desjardins

Ma philosophie pile-poil.

[kenz]

« Le bonheur, on ne le trouve pas, on le fait. Le bonheur ne dépend pas de ce qui nous manque, mais de la façon dont nous nous servons de ce que nous avons. » Arnaud Desjardins

Ma philosophie pile-poil.

IDEM

[gagaches]

moi j'aimerais bien réussir à l'appliquer ... (j'ai bcp de mal)

[pailleauquebec]

J'ai fait ce genre de changement.

Ingénieur de formation, j'en avais aussi ma claque principalement :
- j'aime pas obéir
- j'ai des idées
- je suis très rapide quand je travaille donc je donne l'impression de glander (en fait je suis un lièvre : très rapide, mais je tiens pas sur une longue distance, j'ai besoin de pauses, de faire autre chose, bref pas adapté au travail de bureau).
- j'aime pas les grandes villes et je cherchais un moyen d'aller ailleurs

J'ai vu un copain passer le capes de physique trois ans avant moi, ce qui m'a donné l'idée.
J'ai choisi math, ce qui s'avère un meilleur choix (en tout cas au collège), plus facile à enseigner, et plus de postes, et considéré comme important par les parents.

Quand j'étais dans le privé, je gagnais environ 3200 euros net par mois (tout compris, primes 13iè 14ie et 15iè intéressement, participation, tout compris quoi).
J'avais calculé que je travaillais autour de 2000h annuelles.
Soit 19.2 euros de l'heure (en 2004).
A présent, comme prof, je gagne autour de 1700 euros net par mois tout compris (4 ans d'ancienneté).
J'ai estimé que je travaille à présent autour de 1100-1200 heures annuelles.
Soit 18.5 euros de l'heure.

Donc j'en conclus :
- que je suis payé correctement à l'heure comme prof. sans plus
- que le salaire faible est compensé par le charge de travail faible aussi
- que c'est donc un choix de vie, si j'ai envie d'avoir du temps pour m'occuper des autres et ne pas faire que travailler de ma vie, après tout cela ne regarde que moi.

En tout cas je suis content :
- de pouvoir faire les cours comme je veux
- la confrontation avec les ados, c'est stimulant
- on a direct le retour
- j'ai une vraie valeur ajoutée de par mon cursus un peu atypique
-les vacances et le temps libre en semaine
- je m'organise comme je veux, si je veux travailler à 5h du mat je peux (pour les corrections par exemple), seulement 18h sur site.

Quelques points à noter :
- il faut préparer la suite car il n'est pas sûr que ça plaise pendant toute une carrière (c'est long)
- il faut être marié ou pacsé et avoir au moins 1 enfant pour avoir les points permettant d'avoir un collège sympa (et d'éviter les zep,...).
- il faut avoir du caractère pour faire le métier (de l'aplomb, un peu de charisme, savoir utiliser sa voix, être un bon comédien)
- c'est aussi très intense pendant les heures de classe, donc il faut pouvoir être aussi présent intensément (tout voir, être à 200 à l'heure, faire trois choses en même temps)

[Cedric1973]

Pas bête ta reconversion.
Mais prof, faut aimer c'est vrai, même si ça a de gros avantages (temps libre + vacances + invirable)

[pailleauquebec]

je savais pas si ça allait me plaire, mais en fait j'aime assez me donner en spectacle et faire le show, donc ça va.
En plus les ados aiment plutôt bien mon style assez énergique.
Le contact humain est enrichissant, même si ça fritte aussi je ne vous le cache pas.
Tiens je viens de trouver une chaise au fond de ma salle avec marqué "M. ... (moi) est un ***censuré***".
Chaise aussitôt virée dans la salle d'à côté.
Pas moyen de savoir qui c'est je suis pas le seul à avoir cette salle.

En fait c'est le petit jeu bien connu du gendarme et du voleur, ou du chat et de la souris.

[investisseur_31]

Tout à fait vrai ce que tu dis.

Une des concessions pour être prof et bien le vivre : être prêt à jouer un rôle pendant tout son temps de présence devant les élèves.
J'aime bien faire le "show" aussi et quasi tout le temps d'humeur joviale mais dans ma manière d'enseigner, je suis le + sobre/sec possible car j'ai vu que (pour moi) c'est ce qui marchait le mieux.

et ton exemple de la chaise, très parlant aussi : être prêt à régler dans ton boulot des situations qui n'ont aucun sens dans la vraie vie et qui n'arriveraient pas.

[LCD 94 cm]

Yuka, travaille dans la finance, veut sortir de la Rat Race : http://www.readmeimfamous.com/2010/05/y ... -rat-race/

[ddv]

Sinon il y a un bon job qui demande pas trop de formation, peut s'effectuer dans n'importe quelle ville, petite ou grande, permet de rencontrer des gens, et est (était) bien payé: agent immobilier

[thoane]

Ingénieur de formation, j'en avais aussi ma claque principalement :
- j'aime pas obéir
- j'ai des idées
- je suis très rapide quand je travaille donc je donne l'impression de glander (en fait je suis un lièvre : très rapide, mais je tiens pas sur une longue distance, j'ai besoin de pauses, de faire autre chose, bref pas adapté au travail de bureau).
--snip--

Description typique du surdoué :b Avec ton temps libre de prof, j'espère que tu peux maintenant concrétiser tes nombreuses idées.

[immo88]

Sinon il y a un bon job qui demande pas trop de formation, peut s'effectuer dans n'importe quelle ville, petite ou grande, permet de rencontrer des gens, et est (était) bien payé: agent immobilier

Tout à fait . Je viens de passer le BTS professions immobilières après 18 ans dans l'industrie . Résultat le 7 juillet . Si admis , le lobby comptera un membre de plus dans ses rangs .

[FelixH]

Je ne conseille pas de travailler dans votre passion pour 3 raisons:
1. Vous ne pourrez plus vous arrêter de travailler
2. Vous ne demanderez pas suffisamment cher
3. Vous risquez de vous lasser de votre passion.

[Black_Jack]

Après quelques discussions en MP autour de ce sujet, je me suis dit que ça valait peut-être le coup d'ouvrir une file.

Je me reconnais assez dans ce que tu dis. Avec la massification des études supérieures, on est beaucoup à donner dans l'intellectuel, on a l'impression de passer à côté des choses simples. Ou l'impression qu'être dans le tertiaire, on maitrise moins sa vie en cas de grosse crise : les agriculteurs et les gens qui ont de l'or dans les mains s'en sortiront toujours, les intellos à ce moment là risquent d'être à la ramasse
Même s'ils gagnaient plus de sous avant cette crise.

[utilisateur supprimé]

@Immolyon:

mon chéri vivait la même situation que la tienne, électronicien, marre de la hiérarchie, et de participer à la construction d'armes de destruction massive... il y a maintenant 7 ans, il a décidé de démissionner, pour faire des études de kiné... bilan très positif, major de sa première année de médecine (l'âge et la motivation ça aide), un sans-faute dans ses études, installation rentable en 3 mois... et il a l'air de bien aimer, même s'il modère son enthousiasme (c'est dans sa nature!...)

à l'époque, ses collègues l'ont traité de fou de démissionner de Thalès (ça équivalait à du quasi fonctionnariat à l'époque: sûr et pas tuant), depuis son service a été démantelé!...
bien sûr, il avait une situation favorable: ses parents l'ont soutenu (moralement et financièrement), moi aussi, et il n'avait pas de charge (pas d'emprunt, de schtroumph...)

au vu de ton âge, je dirais, lance-toi, dans 5 ou 10 ans, ça sera encore plus dur, voir quasi impossible matériellement.
-> en plus, un CAP, ça va vite... si tu t'es planté, rien ne t'empêchera de faire marche arrière...
-> quant au militantisme, y en a bien qui font des abdos-fessiers après l'école, alors où est le problème?
-> ... te lancer à ton compte, je comprends que ça te file les jetons, il faut le tempérament pour assumer ce type de choix (genre chercheur de sensations fortes)... et avoir un sommeil de bonne qualité!

Je dis peut-être une bétise, mais les bilans de compétence, d'orientation, ça ne pourrait pas t'aider?

[LEMAITRE]

Après quelques discussions en MP autour de ce sujet, je me suis dit que ça valait peut-être le coup d'ouvrir une file.

Une idée me titille depuis plusieurs années, celui de changer de boulot, de me former à autre chose.
Pourtant, j'ai à peine 29 ans, j'ai fait 5 ans d'études supérieures pour faire un boulot "intellectuel", principalement dans un bureau. Ce boulot a tout pour plaire sur le papier, dans la pratique, cela n'a rien à voir avec ce à quoi je m'attendais, résultat, je suis constamment mécontent de ce que je fais, de la manière dont je le fais, etc. Donc, je suis rarement satisfait de mes journées. Mon parcours pro a été parsemé de phases de chômage plus ou moins longues (au total en 5 ans de taf, j'ai eu 11 mois de chômage... )

Et aujourd'hui, je ne me vois pas continuer 35, euh 40 ans, dans ce type de job. J'ai envie de me sentir utile tous les jours, de mesurer concrètement les effets de mon travail, d'exprimer ma "créativité", de faire avancer mes convictions, bref, le côté concret d'un taf me manque et j'essaie de le combler par mes loisirs : bricolage, jardinage, dessin. Côté finance, je gagne actuellement un peu moins de 2000 euros/mois, mais en terme de perspectives, c'est très mou voir complètement plat sauf à monter à Paris (horreur !). Ma profession n'est pas en expansion, plutôt dans une phase de précarisation croissante et de réduction d'effectifs en Province. En plus, elle m'oblige à vivre près d'une ou dans une grande ville, ce qui entraîne des prix de l'immo et de terrain complètement hors budget et même si on me donnait les 150 000 euros pour acheter 500 m2 de terrain, je refuserais par principe... Je réfléchis à plusieurs pistes :

- changer complètement de boulot. Actuellement, je suis en train de me documenter sur le métier de charpentier après avoir fait une petite formation d'une semaine où je me suis bien éclaté il y a un an. J'envisage de suivre une formation de base type CAP par alternance (ce qui permet de ne pas faire une croix complète sur la rémunération..., mais la perte de revenu serait importante.) Cela ne m'empêcherait pas d'effectuer mon job premier en indépendant (car je l'aime dans le fond, c'est le contexte qui fait que je ne peux l'exercer correctement).

- de me lancer dans la vie militante et politique (ça c'est pour les convictions) en gardant ma vie actuelle avec l'objectif de pouvoir en faire mon activité à temps plein d'ici quelques années et pour quelques années seulement. C'est un énorme investissement en temps mais ça me passionnerait. (enfin je crois)

J'ai l'impression que l'on est assez nombreux à se poser ce genre de questions à propose de son job, de sa qualité de vie, de sa dépendance à son revenu pour pouvoir payer tout ceux à quoi on se retrouve enchaîné : loyer/mensualité, portable, internet, vacances, fringues, môme, sorties, bagnoles, etc... J'aimerais une vie plus simple, plus vraie, moins matérialiste.

Et vous ?

Et moi, presque pareil, 6 ans que je bosse maintenant, 1 an de chomage mis bout a bout. J ai aussi envie de me lancer dans la vie politique mais sans stabilite au niveau de mon emploi, c est pas evident ( l esprit pas libre pour le faire). Ingenieur de formation, prof de math a mi temps aujourd hui (pour faire justement quelque chose d'utile). Bref pas facile de trouver sa voie

Comment on rentre en politique? et comment arrive t'on à en vivre?
j'ai une petite idée, d'abord on est maire puis élu, enfin je sais pas trop si çà paye 1700 euros par mois pour pouvoir en vivre

[LEMAITRE]

Personnellement, j'ai un boulot (trop) pépère dans une très grosse boite avec encore à faire environ 30 ans avant la retraite... J'habite et bosse en province. J'ai un bon salaire (en gros 2 fois celui de Immolyon a priori). J'ai déjà l'idée pour mon démarrage d'activité qui me plairait (et me plait déjà depuis longtemps) à mon compte, etc... tout est prêt (idée depuis 5 ans, déjà un peu formé, structure juridique prévue, partenaires, etc...). Ce qu'il me manque c'est juste l'impulsion de départ ! Et surtout... l'assurance de retrouver mon salaire rapidement.

Eh oui, ce qui me bloque, c'est la cupidité (qu'on peut aussi traduire en "confort de vie" pour ma femme - qui bosse aussi mais gagne 2x moins-, mes 3 enfants et moi) ! A mon avis, je ne suis pas le seul à être dans ce cas...

En France, on n'a pas de pétrole mais on a des idées

prof de maths à mi-temps? tu as passé le CAPES aussi?

[kenz]

j'ai une petite idée, d'abord on est maire puis élu, enfin je sais pas trop si çà paye 1700 euros par mois pour pouvoir en vivre

euh sais-tu qu'un maire est elu ?

[neron]

Quand on est jeune (voir moins) on ne s'imagine pas le temps que l'on a pour faire ce que l'on veut, que les erreurs sont souvent sans grandes conséquences à long terme. On rentre généralement dans des schémas de carottes / bâtons inexistants et fantasmés, dans des images que l'on nous a imposées (endoctriné), dans des lignes d'investissements personnels que l'on a du mal à quitter ( J'ai fait Bac+5 faut que je continue ..) alors que y-a tout le temps. Hormis les super-ouineurs, spiderman et autres, qu'est-ce deux ans de retard scolaire, deux ans sans travail, un bac+5, : Rien

Cela ne veut pas dire que l'herbe est plus verte ailleurs, mais se dire que l'on est libre d'aller voir ailleurs. Plus vous attendrez plus c'est difficile mais pas impossible. Certains se révèlent même très tard, 55, 60, 65 ans ... et alors

[Groumf]

les agriculteurs et les gens qui ont de l'or dans les mains s'en sortiront toujours, les intellos à ce moment là risquent d'être à la ramasse
Même s'ils gagnaient plus de sous avant cette crise.

Phénomène observé en Islande en ce moment : les salariés urbains tirent la langue tandis que les pécheurs/agriculteurs ont vu leur situation s'améliorer grâce à la crise. (Quoique.. les éleveurs, avec le volcan et les cendres toxiques dans les paturages, ils ne sont peut être plus à la fête en ce moment )

[morice]

Et après les média nous inonde de cas de personne passionné qui ne veulent pas partir à la retraite à 60 ans....

[letutor]

Moi j'ai changé de boulot grace au FONGECIF,
de livreur je deviens plombier, à savoir ce n'est pas un métier facile,
le monde du batiment est assez dur, mais juste.
Les chantiers sont parfois loin.
IL est impossible de tricher si t fais une merdouikke.
Avoir des compétences réelles dans les mains est quelque chose de vraiment sastifaisant.

[jix]

Pour ma part, j'ai fais un BTS informatique, j'ai bossé quelques années en tant que technicien / administrateur, puis je suis devenu patron (pfiou, 80 à 100 heures par semaine), et maintenant je suis commercial en informatique (le bilan de compétence m'orientait vers le relationnel)
J'ai un boulot intéressant, des collègues et une direction vraiment sympas, un salaire correct, je ne fais rien de nocif aux gens ..

Je commence à me poser des questions, justement à me tourner vers quelque chose de plus social, humain, équitable ... pour le moment je continue, j'essaie de mettre des sous de côté (mais je suis tellement dépensier que j'ai du mal, je suis un produit de consommation à moi tout seul),
Je songe à changer dans 5 à 10 ans (la faute de ma chérie tout ça ), pourquoi pas aller vivre dans des pays qui ont besoin d'aide ..

[kenz]

Je songe à changer dans 5 à 10 ans (la faute de ma chérie tout ça ), pourquoi pas aller vivre dans des pays qui ont besoin d'aide ..

sans aller dans un pays qui a besoin d'aide , il y a plein de choses à faire en France à ce niveau là ...
ou alterner missions internationales aupres d'ONG , et job en France ... Ou meme bénévolat aupres d'ONG ici , avant de se lancer au bout du monde ...
apres il faut le vouloir , pouvoir , etc

J'avais fait une formation aupres de BIOFORCE et etait partie à l'internationale lorsque j'etais plus jeune , mais ai toujours eu ( tant que faire se peut ) une mission plus ou moins sociale ( salariée ou bénévole selon les cas ) .

[Clint]

J'ai fait ce genre de changement.

Ingénieur de formation, j'en avais aussi ma claque principalement :
- j'aime pas obéir
- j'ai des idées
- je suis très rapide quand je travaille donc je donne l'impression de glander (en fait je suis un lièvre : très rapide, mais je tiens pas sur une longue distance, j'ai besoin de pauses, de faire autre chose, bref pas adapté au travail de bureau).
- j'aime pas les grandes villes et je cherchais un moyen d'aller ailleurs

J'ai vu un copain passer le capes de physique trois ans avant moi, ce qui m'a donné l'idée.
J'ai choisi math, ce qui s'avère un meilleur choix (en tout cas au collège), plus facile à enseigner, et plus de postes, et considéré comme important par les parents.

Quand j'étais dans le privé, je gagnais environ 3200 euros net par mois (tout compris, primes 13iè 14ie et 15iè intéressement, participation, tout compris quoi).
J'avais calculé que je travaillais autour de 2000h annuelles.
Soit 19.2 euros de l'heure (en 2004).
A présent, comme prof, je gagne autour de 1700 euros net par mois tout compris (4 ans d'ancienneté).
J'ai estimé que je travaille à présent autour de 1100-1200 heures annuelles.
Soit 18.5 euros de l'heure.

Donc j'en conclus :
- que je suis payé correctement à l'heure comme prof. sans plus
- que le salaire faible est compensé par le charge de travail faible aussi
- que c'est donc un choix de vie, si j'ai envie d'avoir du temps pour m'occuper des autres et ne pas faire que travailler de ma vie, après tout cela ne regarde que moi.

En tout cas je suis content :
- de pouvoir faire les cours comme je veux
- la confrontation avec les ados, c'est stimulant
- on a direct le retour
- j'ai une vraie valeur ajoutée de par mon cursus un peu atypique
-les vacances et le temps libre en semaine
- je m'organise comme je veux, si je veux travailler à 5h du mat je peux (pour les corrections par exemple), seulement 18h sur site.

Quelques points à noter :
- il faut préparer la suite car il n'est pas sûr que ça plaise pendant toute une carrière (c'est long)
- il faut être marié ou pacsé et avoir au moins 1 enfant pour avoir les points permettant d'avoir un collège sympa (et d'éviter les zep,...).
- il faut avoir du caractère pour faire le métier (de l'aplomb, un peu de charisme, savoir utiliser sa voix, être un bon comédien)
- c'est aussi très intense pendant les heures de classe, donc il faut pouvoir être aussi présent intensément (tout voir, être à 200 à l'heure, faire trois choses en même temps)

N'est-ce pas trop difficile de se remettre aux études pour passer le CAPES après qques années de vie de bureau ?