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par BulleDog » 01 juil. 2007, 11:03
C'est le même article dans le contenu mais le titre est différent.
Dans l'édition papier le titre est "Les nantis gagnent à la roue de la fortune".
Dans les graphiques qui l'accompagnent il y a une répartition des revenus par classe de population :
Chez 90% de foyers les moins riches, le salaire représente 60% des revenus, les pensions 25% et autres (revenus fonciers, reveus mobiliers, etc....) le reste.
Chez les extrêmement riches et foyers richissimes, les revenus fonciers sont importants, mais ce sont les revenus mobiliers qui explosent en gros avec 40% de leur revenus alors que leur salaire constitue une part de plus en plus faible moins de 30%;
Les plus values (caractère spéculatif) représentent respectivement 10 et 20% des revenus.
Donc c'est clair, le salaire ne permet plus d"améliorer ses conditions contrairement aux plus values.
"Deux explications justifient ce feu d’artifice. D’abord, les modes de rémunération de cette population intègrent de plus en plus de zakouski du genre bonus de fin d’année, stock-options, actions gratuites et autres joyeusetés indexées sur le cours de Bourse. L’autre élément d’explication est sectoriel : le versement des primes faramineuses de fin d’année dans le secteur financier et bancaire a boosté la moyenne des plus riches."
Conclusion ce n'est pas tant le diplôme que le secteur dans lequel vous travaillez ou votre mode de rémunération qui fait la différence.
1. Il vaut mieux travailler dans le secteur banque et finance, avoir des cadeaux genre stock options, et avoir déjà une mise de départ pour pouvoir spéculer (Etre né dans une famille pleine aux as) et utiliser tous les leviers d'enrichissement (Bourse et autres produits financiers, placements fonciers, et faire de la spéculation).
2. Si vous êtes dans un secteur en perte de vitesse en France, l'agriculture, la pêche ou l'industrie, si vous êtes dans un secteur extrêment peu rémunéré, les services, à moins d'avoir un poste de dirigeant vous avez peu de chance d'espérer accroître vos revenus de manière importante.
Le seul problème c'est que le nombre d'opportunités dans la classification 1 est faible en regard de la population française et à même tendance à se réduire vers une oligarchie, une élite qui se protège en accroissant ses revenus.
Ce qu'on constate c'est l'accroissement de la catégorie de population 2 qui en même temps voit ses revenus diminuer.
"l'appauvrissement dela classe moyenne et de la classe moyenne supérieure".
Globalement, pour que les plus riches s'enrichissent, il y a appauvrissement des autres catégories de la population.
En gros la taille du gateau est la même (croissance PIB faible) mais pour certains, lesplus riches, la nouvelle répartition crée de très grosses parts du gateau et les autres, les plus nombreux, se contentent des miettes.
L'économie de rente a pour effet d'empêcher la croissance, et d'empêcher l'enrichissement des pauvres par le travail qui devient source rare.
La rente dans ce cas, c'est la finance et la bourse.
L'économie est post-industrielle avec en plus la maîtrise de l'inflation comme moyen de bloquer la croissance.
On se retrouve exactement dans un même schéma qu'un pays pétrolier qui a a sa tête un appareil qui se met le fric de la rente pétrolière dans la poche et qui empêche le développement du pays et les investissements pour pouvoir pratiquer de l'assistanat en distribuant des logements sociaux, des pensions d'aide en période pré-electorale : typiquement le cas de l'Algérie et du Nigéria où le système est poussé à l'extrême.
En France, ce serait plutôt la logique financière qui aurait conduit à ce système avec l'aide des hommes politiques qui ont privatisé les grands groupes. Mais pouvaient ils faire autrement avec la volonté d'une Europe concurrentielle et ouverte ?
la France n'a pas su profiter de l'Europe et les entreprises françaises au niveau de l'appreil productif n'y étaient pas préparées, probablement à cause d'un idéalisme schumanien d'Europe de la paix unie et profitant aux générations futures.
Tandis que les financiers et banquiers voyaient là une occasion d'accroître leurs ventes et de réduire leur coûts.
La réduction et l'externalisation des coûts sont devenus la règle en France au détriment de la recherche de croissance (jugée trop risquée et pas assez rentable sur le court terme).
On se rend bien compte aujourd'hui que les générations futures ne sont intéressantes que lorsque qu'elles peuvent être employées pas cher et qu'elles sont des cibles commerciales disciplinées.
Alors autant aller les chercher au delà des frontières de l'Europe toujours plus loin vers l'est.
Créer des besoins chez ses populations de l'est qui vont en faire des pauvres prêts à travailler dur et pour pas grand chose pour rejoindre le modèle consumériste occidental.
Il est étonnant de voir à quel point les prix de l'immobilier explosent en Russie et partout ailleurs en Europe de l'est, en Inde, en Chine et que le marché immobilier reflète les changements économiques.
Comme ce fut le cas en Espagne, au Portugal et en Irlande avec le développement communautaire.
On peut alors comprendre le nouveau paradigme économique des politiques bancaires et financières :
1. Créer de la croissance ailleurs et injecter dans les bourses occidentales les fruits de cette croissance déportée.
2. Profiter des pays à population vieillissante et au patrimoine dormant pour créer des produits financiers qui seront alimentés par ces richesses accumulées issues de croissance dans d'autres pays du monde, les liquidités et les bénéfices eux circulent bien,
3. Utiliser les taux bas des pays à inflation faible pour accroitre le levier financier avec un crédit pas cher et spéculer sur les marchés mondiaux pour profiter des pénuries créées partout dans le monde
Ceci est d'autant plus facile que les lois et règlements régissant la finance planétaire et les échanges mondiaux sont faibles et plus que troués.
Quant il n'y a plus de règles et de contrôles, alors c'est la puissance et la brutalité qui s'expriment.
La puissance et la brutalité financière sans conscience sont en train de s'exprimer à l'échelle planétaire.
Les investisseurs à la recherche de rendement élevés à court terme ne donnent pas dans l'éthique et le sentiment.
L'investissement doit produire peut importe l'impact sur les humains et sur la société.
Un investisseur qui tient compte des conditions humaines ne peut maximiser son investissement.
Il ira toujours là où les contraintes sur l'environnement, sur les conditions de travail et sur le respect la dignité humaine sont les plus faibles.
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BulleDog le 01 juil. 2007, 18:41, modifié 1 fois.